Concerts de la
Cathédrale Saint-Nicolas, Fribourg

Grand orgue
Aloys Mooser 

Histoire

Au début du XIXe siècle, l'orgue de la tribune de Schönenbühl est en mauvais état. La foudre qui a frappé la tour en 1822 met en avant la construction d'un nouvel instrument mais une convention n'a été passée qu'en 1828 entre le facteur d'orgue fribourgeois Aloys Mooser et la ville de Fribourg. Mooser a entre-temps installé une scie près de son moulin, dans la vallée du Gottéron, pour couper les arbres nécessaires à son œuvre. La construction n'est pas sans difficultés, notamment en raison de la hauteur de la tribune, et l'inauguration prévue en 1832 a dû être reportée à Pâques 1834. Le buffet néogothique à cinq tourelles a été agrémenté d'une balustrade du même style due à l'artiste Niklaus Kessler. A son achèvement, ce grand orgue, mêlant la facture d’orgue de la fin du classicisme français et du début du romantisme allemand, compte parmi les plus renommés d'Europe et même, selon certains visiteurs, du monde ; il constitue l'une des attractions de la ville avec le grand pont suspendu enjambant la Sarine.

Rénovations

Les réaménagements ne manquent pas (1852, 1859/1860, 1867/1868, 1871/1872, 1900). En 1912, il a été profondément modifié : la traction mécanique a été abandonnée au profit du système pneumatique et un nombre important de jeux ont été ajoutés. Dès les années 1960, l’état du grand orgue laisse à désirer et des modifications sont apportées en 1960 et 1966. Une expertise conduite en 1968 demande s'il faut restaurer l'instrument ou le remplacer purement et simplement – l'idée a déjà été émise précédemment dans le but de dégager la rosace. La première solution est choisie et les travaux sont confiés à la maison Neidhart-Lhôte en 1974. Mais la découverte de plusieurs éléments datant de l'époque de la construction de l'instrument décida le Conseil de paroisse, en 1979, à restaurer et reconstruire intégralement l'orgue dans son état originel. L'achèvement des travaux, en 1982, aboutit à la restitution, moyennant quelques exceptions, de la composition de 1834, avec notamment la réintégration des claviers d'origine et la restauration de la traction et du tirage des jeux.


Claviers

L'orgue compte quatre claviers et un pédalier partagé en grande et petite pédales. Le grand orgue et le grand positif sont basés sur des 16’ alors que le petit positif et l'écho le sont sur des jeux de Montre en 8’. Les accouplements sont mécaniques : à tiroir pour la grand positif et le grand orgue, à l’aide des lions sculptés en ivoire sur les bords du clavier et à tirant manuel pour le grand orgue et la pédale. Un tremblant à vent clos peut être utilisé pour le petit positif et l'écho.

Composition

Petit positif (I, do1-fa5)
Montre 8’
Bourdon 8’
Viole 8’
Solicional 8’
Prestant 4’
Calcan 4’
Flûte bouchée 4’
Quinte-flûte 4’
Dulciane 4’
Flageolet 2’
Cornet 8’ (3 rgs)
Cromorne 8’
Tremblant (à vent clos) 

Grand Orgue (II, do1-fa5)
Montre 16’
Bourdon 16’
Principal 8’
Octave 8’
Bourdon 8’
Gambe 8’
Prestant 4’
Dulciane 4’
Doublette 2’
Fourniture 2’
Cymbale 2’
Scharf 1’
Grand cornet 16’ (2 rgs)
Petit cornet 8’ (3 rgs)
Trombone 8’
Clairon 4’

Grand positif (III, do1-fa5)
Quintadène 16’
Principal 8'
Second principal 8’
Flûte douce 8’
Gambe 8’
Octave 4’
Flûte 4’
Flûte à cheminée 4’
Nasard 3’
Doublette 2’
Flageolet 1’
Fourniture 2’
Cornet 8’ (5 rgs)
Trompette 8’

Echo (IV, do1-fa5)
Montre 8’
Bourdon 8’
Solicional 8’
Flûte 4’
Quinte-flûte 4’
Flageolet 2’
Cornet 8’ (3 rgs)
Voix humaine 8’
Tremblant (à vent clos)

Grande pédale (do1-fa3)
Bas-bourdon 32’
Sous-basse 16’
Octave 8’
Prestant 4’
Bombarde 16’
Trombone 8’

Petite pédale (do1-fa3)
Montre 16’
Principal 8’
Flûte 8’
Prestant 4’
Trompette 8’